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Un reportage photo sur le magnifique hôtel pétersbourgeois, préparé et publié par moi il y a bien longtemps, en 2013.
Insertion de 2025. Au début des années 2000, moi, pauvre étudiant, je suis parti à Saint-Pétersbourg avec un ami. Ni lui ni moi n’y étions jamais allés auparavant. Nous avons voyagé en auto-stop, à l’aller comme au retour — une aventure inoubliable. Je me souviens avoir flâné dans cette superbe ville et, devant les portes de l’« Astoria », près de la cathédrale Saint-Isaac, je m’étais promis qu’un jour, je passerais au moins une nuit dans cet hôtel. Mon rêve s’est réalisé huit ans plus tard, de manière totalement inattendue : j’ai été invité à un voyage de presse et logé à l’« Astoria » même, avec vue sur la cathédrale Saint-Isaac. Pouvez-vous imaginer mon émerveillement à ce moment-là ?!
Il y a cent un ans, le 23 décembre 1912, dans la capitale de l’Empire russe, Saint-Pétersbourg, ouvrait ses portes l’hôtel de luxe « Astoria », joyau de la collection d’hôtels de la société britannique Palace Hotel. Le bâtiment, conçu par le célèbre architecte pétersbourgeois Fiodor Lidval, doit son nom aux prestigieux hôtels new-yorkais des frères Astor. Parmi les tout premiers hôtes distingués à y séjourner figuraient de nombreux invités venus pour célébrer le tricentenaire de la maison Romanov.
L’« Astoria » impressionnait même les aristocrates les plus blasés par le luxe et les voyages. Mais l’édifice fascinait ses contemporains non seulement par sa beauté raffinée, mais aussi par ses innovations techniques — ne serait-ce que par son système d’aspiration automatique de la poussière ! Aujourd’hui, l’hôtel fait partie du réseau international Rocco Forte Hotels et est membre de l’association The Leading Hotels of the World. Il occupe d’ailleurs la 9e place du classement des hôtels les plus romantiques du monde, établi par le magazine Forbes.
C’est ici même que le dictateur-artiste Hitler prévoyait de célébrer la prise de Léningrad : les invitations étaient déjà imprimées, et il était interdit de bombarder ou de tirer sur le bâtiment depuis l’artillerie lourde. Lors de sa tournée mondiale, Madonna avait exigé, dans son contrat, de séjourner à l’« Astoria ». Y ont également logé Herbert Wells, Alain Delon, George Bush père, Margaret Thatcher, les Rolling Stones, Linkin Park, Depeche Mode, et bien d’autres célébrités. D’ailleurs, un soir, j’ai eu la chance d’y croiser Maya Plisetskaya.
Mais assez parlé — je vous propose une visite de l’hôtel ! Je vais vous montrer ma chambre ainsi que les somptueuses suites présidentielles, l’une dans un style classique, l’autre plus contemporain. Bienvenue à l’« Astoria » !
Suis-je vraiment invité ici ? De l’extérieur, l’entrée ressemble plutôt à celle d’une ambassade !
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À mon arrivée à l’hôtel, une surprise m’attendait. La jeune femme de la réception m’a annoncé que la société TKS avait réservé pour moi une chambre Standard, mais que l’administration de l’hôtel me faisait un cadeau en m’offrant une chambre Deluxe avec vue sur la cathédrale Saint-Isaac. Inutile de dire que je n’ai pas fait le modeste et j’ai accepté avec plaisir… )
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Les intérieurs sont magnifiques, mais j’ai remis leur exploration à plus tard — j’étais impatient de découvrir ma chambre et la vue depuis la fenêtre.
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Alors, quatrième étage, chambre 405, la fenêtre et… QUELLE BEAUTÉ ! D’ailleurs, c’est curieux — la deuxième nuit, dans un autre hôtel, j’avais une vue sur la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. La vie s’améliore, il faut bien le dire )
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Et voici ma chambre ! On voit clairement que des designers y ont travaillé — cela se remarque dans les moindres détails.
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Je m’attendais à quelque chose de luxueux, mais c’est plutôt un confort fonctionnel et élégant.
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Ce qui fait plaisir, c’est que chaque détail a été soigneusement pensé — et c’est justement dans ces détails que se manifeste l’attention portée aux clients.
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Après la présentation, nous avons fait une promenade jusqu’à la pointe de l’île Vassilievski et admiré la vue. En rentrant dans ma chambre, je remarque que quelque chose a changé. Les rideaux sont tirés, des serviettes sont disposées près du lit, de la douche et de la baignoire, la bouteille d’eau minérale et la télécommande ont été déplacées sur la table de chevet…
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… et sur l’écran du téléviseur est apparue une vidéo d’une cheminée avec un feu qui crépite doucement.
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Je prends un recueil de poèmes des classiques russes sur l’étagère et m’endors peu à peu…
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D’un côté — une grande chambre confortable avec une quantité incroyable de sources de lumière…
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… et de l’autre — la vue sur la cathédrale Saint-Isaac. C’est en la regardant que je me suis endormi. Le matin, d’ailleurs, le paysage n’avait presque pas changé — à Saint-Pétersbourg, il fait sombre jusqu’à dix heures.
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Il est temps d’aller prendre le petit-déjeuner. Vous vous souvenez d’Andreï Mironov dans Les Aventures des Italiens en Russie, lorsqu’il descend par la fenêtre sur un tapis ? C’est ici qu’était assise l’administratrice d’étage qu’il avait alors « emmenée en balade ».
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Au Astoria Café, je me suis installé sur ce canapé.
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Je regarde autour de moi.
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Oh là là ! Il y a tellement de choses ! Dommage que je ne boive pas d’alcool )
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J’étudie le menu. Le choix est assez vaste, même si le petit-déjeuner est inclus dans le prix de la chambre.
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Le service pendant le petit-déjeuner est exceptionnel. On se sent comme une personne VIP. Surtout lorsque l’on vous apporte la presse du matin, joliment attachée avec un ruban. Je joue le rôle et lis les nouvelles boursières. L’article joint au Kommersant m’a amusé — incroyable, j’y ai vu un nom connu du Tatarstan ! Malheureusement, dans le contexte de malversations financières )
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Ici aussi, c’est un buffet, mais le plat principal et le café sont servis par les serveurs.
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Je n’ai pas pris mon reflex — je fais des clichés avec mon petit appareil de poche.
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Des gens comme les autres. À la différence près qu’ils peuvent se permettre de payer une jolie somme pour une chambre )
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Après le petit-déjeuner et une courte promenade dans l’hôtel, impressionné par la beauté des intérieurs, j’ai demandé à la réception s’il était possible de faire une petite visite de l’« Astoria ». Le soir, on m’a montré deux suites présidentielles libres (les trois autres étaient apparemment occupées) et fait visiter les cafés et restaurants du bâtiment. Comme l’hôtel est historique, beaucoup d’intérieurs ont été conservés dans leur état d’origine. On ressent immédiatement cette noblesse.
Ceci est une chambre Standard. Elle n’est pas moins bonne que la mienne — simplement un peu plus simple dans la décoration, et sans vue sur la cathédrale Saint-Isaac : les fenêtres donnent sur la cour intérieure.
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Je l’avoue honnêtement — c’était la première fois que je voyais une suite présidentielle. Ce qui n’est pas étonnant : je ne suis pas président )
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Et tout cela — des originaux authentiques.
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Les suites sont immenses, on se sent comme dans un petit musée privé et luxueux.
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Et parfois — presque comme à la maison, tant c’est chaleureux ici.
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La chambre à coucher.
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Chaque détail de l’« Astoria » a été conçu spécialement pour l’hôtel, comme en témoigne la marque distinctive — la lettre stylisée « A ».
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Le salon. Ou peut-être la salle à manger — je ne me souviens plus. Mais quelle importance ? )
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Encore une chambre.
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Il semble que ce soit encore le salon — tout est organisé en cercle ici.
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On sort. Malheureusement, mes photos ne montrent même pas un dixième de ce que j’ai vu.
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Cette chambre est déjà nouvelle. Il semble que ce soit l’une des plus chères (250 000 roubles par nuit) et luxueuses de l’hôtel.
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Ici, il n’y a pas d’abondance d’or ou de moulures. Le design est plus moderne, mais l’antiquité est toujours présente à chaque pas.
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La chambre m’a plu davantage pour une raison quelconque.
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Le salon. Lorsque l’on m’a donné la liste des pays ayant fourni les matériaux pour la décoration de la chambre, mon cerveau a surchauffé — la liste était énorme )
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Quand je me suis légèrement éloigné de mon guide, je me suis immédiatement perdu — ce n’est pas un « studio » à Kazan )
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Bureau de travail.
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Tout est prêt pour travailler. D’ailleurs, les fruits et les fleurs sur les tables sont frais. Même si la chambre est vide, ils sont changés tous les jours.
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Le bureau semble moderne, mais même ici, l’histoire est partout. Par exemple, ce fauteuil fait partie de la collection de Louis XV.
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Regardez ces décorations sculptées ! C’est presque un péché et effrayant de s’asseoir sur un objet de musée )
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Ceci est une armoire. Elle est plus grande et plus confortable que ma cuisine. On pourrait y vivre )
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Douche pour deux. Et dans la salle de bain, une douzaine de gardes du corps pourraient tenir avec leurs serviettes )
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Vélo d’appartement et espace pour massage.
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Vénus de Milo ? Je ne vous reconnais pas avec ce maquillage )
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Près de l’ascenseur sont fixées des plaques avec les noms de célèbres invités.
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Les intérieurs ont été préservés dans leur état d’origine.
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L’administration de l’hôtel n’a pas le droit de les modifier — ils sont protégés par l’État.
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Je n’ai pas utilisé cet escalier — je suis monté en ascenseur.
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C’est fou — toute cette splendeur a plus de 100 ans !
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Salon Rotonde.
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Photo intéressante — des passants regardent dans le hall de l’hôtel depuis la rue.
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On a l’impression d’être dans un ancien salon de thé. D’ailleurs, nous avons complètement oublié la belle tradition de boire du thé à partir de samovars.
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Bar Lichfield.
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La décoration utilise des photographies uniques du célèbre photographe britannique Patrick Lichfield.
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Un lieu de combinaisons surprenantes. L’esprit d’une époque révolue est clairement perceptible ici — dans le bon sens du terme.
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À l’Astoria, c’est agréable, mais il est temps pour nous de dire au revoir…
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En résumé, ce n’est pas un hôtel, c’est une œuvre d’art.
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J’ai toujours rêvé de séjourner ici. Et l’Astoria ne m’a pas déçu.
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Je reviendrai certainement ici )
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PS. J’ai partagé mes émotions à propos de l’hôtel. Si cela ne vous suffit pas, il existe une très bonne vidéo sur l’hôtel. Certes, beaucoup de choses ont changé à l’Astoria depuis la sortie de cette vidéo, mais elle transmet tout de même l’essence.
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